Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 09:51

51462-resizeAndFill-416x331.jpg

Hier soir, j'étais au Trianon, non pas pour voir une Nouvelle Star, mais pour encore et toujours apprécier le talent et l'énergie de mon idole : Stephan Eicher.

Dès les premières mesures et dès que sa voix intacte, un peu cassée de suisse allemand se sont fait sentir, alors, oui, j'ai replongé dans toute une époque. Celle où adolescente, je forgeais mes goûts et je découvrais le mot même d'idole.

Au fil des chansons que Stephan égrène sur scène, je m'interroge sur le concept d'idole. L'idole peut tour à tour être un modèle, la représentation inconsciente d'une âme soeur ou d'un fantasme mais surtout, une inspiration.

 

 

 

 

Lorsque Stephan se met au piano pour interpréter Tout doit disparaître - écho à la triste actualité de ces entreprises qui ferment les unes après les autres en emportant avec elles leur savoir-faire -, je me dis que si le chanteur de Combien de Temps a pris quelques rides et quelques cheveux blancs, il a su se renouveler, prendre suffisamment confiance et aisance pour dénoncer à son tour les injustices sociales dont il est le témoin européen. La complicité avec Philippe Djian permet encore et toujours de lier la plume et la musique avec une intelligence et une finesse qui dépasse les années.

Et puis, quand Stephan en vient à reprendre le célèbre Déjeuner en Paix avec un réarrangement parfait, je me dis qu'une idole, c'est ça aussi. C'est quelqu'un qui sait réinventer son art en permancence, partir du vieux pot pour en orchestrer les meilleures confitures.

 

 

 

 

Les années passent, les époques se succèdent avec leurs mêmes maux, les héros et les anti-héros finissent par se confondre mais les idoles, les vraies, elles, demeurent les mêmes à nos yeux.

Dans ce monde où tout part a volo, qu'il est bon d'être toujours inspiré. Stephan s'inspire de tout et d'une culture musicale tsigane et universelle, où une guitare électrique peut cotoyer un violon pour créer une harmonie magique. Et moi, Eicher continue à m'inspirer...autant qu'il anime ma mémoire de souvenirs forts.

Et vous qui lisez, regardez, écrivez, travaillez, y-a-t-il aussi quelqu'un qui vous inspire ? Je suis curieuse de connaître tous ces inspirateurs qui participent aussi à cette part de nous-mêmes...

Enfin, en attendant d'en savoir plus sur vos "idoles", je vous invite à réécouter, découvrir, aimer (qui sait ?) mister Eicher...


Partager cet article
Repost0
29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 21:48

chagall-guerre-paix-surtout-tableaux-L-R9ndCl.jpegCa y est Paris vit au rythme du printemps naissant ou pseudo-naissant et alimente son espace culturel de toutes nouvelles expositions. Parmi elles, la rétrospective consacrée à Marc Chagall au musée du Luxembourg.
Alors, oui, on peut être fermé au style surréaliste et à la peinture figurative et abstraite, néanmoins, l'imagerie de Chagall, comme je l'appelle, ne laisse pas indifférent.

 

marc-chagall-cantique-des cantiques-4

 

L'oeuvre de Chagall est à mettre en perspective avec ses origines russes et sa confrontation à la guerre. Dans son oeuvre, Chagall n'aura de cesse de faire se répondre la guerre et la paix. Les deux guerres mondiales dont Chagall est le témoin et l'acteur sont pour lui sources d'inspiration pour mettre en scène notamment les héros blessés et déjà, la figure du juif errant (premier personnage que fait voler Chagall, comme pour signifier sa recherche constante d'une autre sphère faite de liberté). 

 

marc-chagall-au-dessus-de-vitebsk.jpg


Marc Chagall, qui aura vécu un voyage en Terre Sainte comme une révélation, est aussi un de ces peintres qui ose avouer subtilement que pour lui, la meilleure source d'inspiration demeure la Bible, véritable recueil de poésie. L'exposition au musée du Luxembourg donne ainsi à voir les nombreux tableaux où Chagall associe les représentations bibliques avec les symboles hassidiques. La crucifixion en jaune (avec un Jésus sur la croix portant le tissu de prière juif autour des hanches) mais surtout, le triptyque, Résistance, Résurrection, Libération témoignent de la révolte artistique du peintre face à la souffrance humaine du monde.

 

P1010551.jpg

 

chagall-crucifixion.jpg


Vers la fin de la seconde guerre mondiale, Chagall est le témoin direct d'une autre immense souffrance : celle de la perte de sa femme, Bella. Cela lui offre l'occasion de lui rendre hommage dans des tableaux magnifiques où apparaissent pour la première fois la figure de la mariée en blanc.Cette série de tableaux emblématiques est pour moi d'une intense émotion.

 

Chagall-Marc---A-ma-femme--1938---1944-.jpg


Ce n'est que lorsque Marc Chagall s'installe à Vence, dans le sud de la France, qu'il va trouver comme une paix intérieure qui le conduira à peindre des oeuvres plus positives. Aux bleus, gris et noirs des tableaux précédents, succèdent le jaune et le rouge, figurant le bonheur retrouvé. La consécration de cette nouvelle période artistique pour le peintre se retrouve dans le tableau la Danse. 41 ans après le tableau de Matisse, Chagall illustre ce que la danse représente pour lui. On y retrouve tous les ingrédients du peintre surréaliste : les animaux personnifiés (le violoniste est une vache rouge), la dimension sacrée avec la ronde des filles, un Christ en croix qui étreint un coq, symbole de créativité. 

 

La-Danse.jpg


Bref, Marc Chagall en appelle à notre sensibilité, à notre poésie. Et pour un temps, dans ce musée du Luxembourg, ce qui est trop rare à mon goût, je me suis moi aussi laissée transportée. Comme les personnages de Chagall, je me suis envolée vers un autre monde, un autre temps...

Une rétrospective à ne pas manquer au Musée du Luxembourg et jusqu'au 21 juillet. Et pour ceux qui passeraient par Nice, je ne saurais mieux conseiller qu'une visite au musée Marc Chagall. J'avais 7/8 ans quand j'y suis allée et j'ai toujours des images dans ma tête...

Partager cet article
Repost0
15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 14:11

 

 

 

 

35021_cinema-django-unchained_440x260-copie-1.jpg

Fan de Tarantino, je me suis fait offrir un cocktail de testostérone avec le dernier opus du réalisateur : Django.

Alors même les critiques étaient mitigées, alors même que les 2h44 du film auraient pu me rebuter, et bien, non, je peux vous dire que je n'ai absolument pas été deçue, au contraire.

 

 

 

 

 

Tous les ingrédients étaient réunis pour nous faire vivre un grand moment de western. Un western digne des classiques du genre. Le bon, la brute et le truand, tous se sont donnés rendez-vous.

 

Django-Unchained-Tarantino.jpg


L'histoire est plutôt bien ficelée et l'intrigue bien amenée. Un chasseur de primes allemand libère un esclave et l'engage à ses côtés. Django incarné à la perfection par Jamie Foxx va devenir le roi de la gachette et aider le Dr Schultz dans sa mission : tuer les frères Brittle. Mais Django a aussi un autre but : retrouver sa belle, esclave dans une plantation tenue par Calvin Candie alias Leonardo Di Caprio.

 

django-unchained-wallpaper.jpg


Un pur western à la sauce Tarantino ! Que dire de plus ? Du sang, de la violence, des gangsters à la mine patibulaire, du bien, du mal, oui, on voit peut-être tout ça dans Django mais si on s'arrête là, c'est vraiment dommage...

 

Django-Unchained-Wallpaper-Samuel-L-Jackson-et-Leonardo-Dic.jpg


Car comme à son habitude, Quentin Tarantino a joué à fond la carte du double sens. La violence sanguinaire, si elle est présente, est avant tou à voir au second degré. Avec Django, on dirait que Tarantino a voulu ajouter au cinéma un autre genre, celui de la BD (Tarantino a toujours dit qu'il était fan des vieux pulps US). Une autre manière de savourer ce western et ses quelques scènes cultes comme celle du souper chez Calvin Candie. Les personnages, d'abord gentlemen et tout en retenue, vont finir par faire exploser leurs sentiments et pour certains, leur rage.

 

Django-Unchained-poster-Leonardo-DiCaprio2.jpeg


Django est à l'image d'Inglourious Basterds, un vibrant hommage à l'Histoire et à la lutte contre l'esclavagisme. Alors, quand un certain Spike Lee traite Mister Tarantino de raciste, je crois bien qu'il se trompe de cible...

 

 

 


Si on ajoute une bande son qui claque comme les éperons au soleil de Django (à noter la contribution talentueuse d'Ennio Morricone et le mélange des genres avec un rap US qui vient accompagner une scène de tirs et illustre la revendication des droits des noirs) et des acteurs grimés et carrément habités par leur personnage, Django unchained mérite à 200% une immersion de plus de 2h dans les salles obscures.

Petit défi d'ailleurs pour les futurs spectateurs : retrouver Don Johnson (le célèbre héros de Miami Vice fait en effet une apparition dans le film !).

Chaussez votre monture et partez vite à la conquête de Django !

Partager cet article
Repost0
14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 15:25

Flash bash sur la dernière cérémonie des Victoires de la Musique.

Et oui, car pour une fois, j'étais devant mon petit écran ! Il est vrai qu'animée par Virginie Guillaume et Laurent Ruquier (dont on se souviendra du baiser, clin d'oeil au mariage pour tous peut-être mais surtout astuce médiatique pour combler le vide d'antenne du aux problèmes techniques), la soirée se laissait regarder.

Seulement voilà, comme chaque cérémonie de remise de prix, les heureux gagnants ne sont pas forcément les plus talentueux voire les plus méritants. Disons que cette année, il y avait nombre d'artistes qui auraient pu recevoir un prix et qu'il a fallu faire des choix.

 

 


Premier choix politique plus qu'artistique avec le sacre du couple malien Amadou et Mariam. Un couple d'artistes qui depuis toujours revendique la paix et les chansons engagées, le tout au son des instruments africains. Bel hommage à la chanson Africa mon Afrique.

 

 

 

 


La soirée consacre aussi les artistes nouvelle génération comme le collectif de DJ C2C (meilleur album de musique électro, clip de l'année, révélation scène et révélation public) ou le groupe Shaka Punk (meilleur spectacle musical). 

 

 

 

 

 

 

 

 


Les chansons à texte ne sont pas en reste avec Dominique A, meilleur interprète masculin. Mon seul regret que la Grande Sophie n'ait pas été pas consacrée meilleure interprète féminine de l'année. Elle repartira néanmoins avec le meilleur album de chansons de l'année.

 

 

 


Enfin, dernier désaccord avec l'émission, le sacre de Camille pour Allez, allez, allez. Meilleure chanson originale ! Originalité oui mais quel ennui et quelle morbidité. Si j'avais été juge, c'est à Sexion d'Assaut que j'aurais décerné ce prix avec Avant qu'elle parte. Je conseille à tous d'écouter l'album Apogée, plus que du rap, c'est avant tout un album où la chanson urbaine se veut tout en mélodie. Pour info, Sexion d'Assaut est tout de même en concert à l'Olympia...

 

 

 


Bonne écoute à tous !

Partager cet article
Repost0
10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 14:16

293218-grunge-cadre-de-la-saint-valentin-le-coeur.jpg

C'est bientôt la Saint Valentin et je n'ai pas résisté à vous diffuser - pour celles et ceux qui ne l'auraient encore vue - la dernière campagne H&M pour la ligne Bodywear.

A vrai dire, si j'ai d'abord pensé à mes copines célibataires, il n'en demeure pas moins que celles en couple vont également apprécier !

 

David-Beckham-for-HM-Bodywear.jpg


Pour le lancement de sa dernière ligne de sous-vêtements pour homme, la marque H&S a en effet confié la direction artistique à Marc Jacobs et la caméra à l'ex de Madonna, le talentueux Guy Ritchie.

 

196604-guy-ritchie-637x0-1.jpg

 

Deux grands noms pour en  mettre en scène un troisième en la personne de David Beckam.

Non seulement le spot publicitaire offre un regard stylisé sur la plastique du célèbre joueur de football, mais surtout, ce spot est un vrai coup marketing à l'heure où David Beckam rejoint le PSG.

 

 

 

 


S'il ne gagnera apparemment rien pour jouer 6 mois avec le PSG, à mon avis, il a du empocher une coquette somme pour arborer fièrement son postérieur dans cette pub !

Bon en tout cas, ce spot vidéo mérite de s'y arrêter quelques instants, histoire de fantasmer un brin en ces temps de froideur hivernale...A noter aussi la musique signée le groupe US Foster the People : Don't Stop. Et c'est vrai qu'on n'a pas vraiment envie de voir s'arrêter la caméra !!!

 

 

 


Ah oui, il paraîtrait que Mister Beckam se serait fait doubler. Alors, je défie quiconque de me dire si oui ou non, il s'agit bien des fesses de Beckam dans cette pub H&M !!!!

Partager cet article
Repost0
8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 18:18

Xxi-n8.jpg La crise est partout, même dans les medias ! Et oui, si certains ont le sentiment de crouler sous les informations en tout genre, d'autres comme moi, estiment que les temps du journalisme éclairé et d'investigation sont vraiment loin derrière nous.

Moi qui épluche la presse, j'ai fini par me laisser des titres qui autrefois m'informaient réellement.

 

rubon42-9eb22.jpg

 

Heureusement, une âme charitable a eu pitié de moi et m'a fait découvrir un nouveau magazine d'informations que je me dois à mon tour de promouvoir.

Il s'agit de la revue XXI. Avec une signature "l'information grand format", ce magazine donne déjà le ton de la lecture.
Car oui, ce qui interpelle de prime abord dans ce magazine, c'est bien son format. Une tonalité qui se veut très BD avec des illustrations marquées pour chaque article. Une couverture à l'italienne avec vernis sélectif. Clairement, XXI se revendique d'un nouveau genre littéraire : l'information attractive. 

 

Capture-d-ecran-2013-01-13-a-13.19.28.png


Au-delà du parti pris graphique, XXI est avant tout un magazine engagé. Le comité de rédaction plaide effectivement pour un autre journalisme qui réhabilite l'information cherchée, la parole à l'Homme...le tout, sans aucune publicité à l'intérieur ! Et oui, c'est possible !

 

beccaria.jpg


Une fois le mag ouvert, je dévore l'ensemble des articles. Récits d'inconnus qui dans le monde se battent pour une cause qui est leur est chère et font avancer le monde, parcours individuels peu banals, reportages sociétaux en prise réelle avec notre quotidien, portraits de figures charismatiques, tous les ingrédients sont réunis pour un moment de lecture dont on ressort plus érudit. Franchement, ça fait du bien à l'intellect et ça change du traditionnel souper médiatique qu'on nous sert tous les jours !

Il y a sans doute XXI autres raisons d'apprécier la revue XXI, alors, faites-vous votre propre opinion et partagez-la avec moi !

Bonne lecture...


Partager cet article
Repost0
4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 16:38

tele3.jpgEn ces temps d'hiver pluvieux et nuageux, je ne résiste pas à hiberner, direction la télé et la toile ! Au cours de mes pérégrinations, je m'arrête sur les pages publicitaires et pour une fois depuis longtemps, je suis captivée par ce qui semblerait être un renouveau créatif !


D'abord, signée l'agence Havas Paris, une petite pause casse-croûte savamment orchestrée. McDonald's réussit un spot qui bouscule le monde de la restauration rapide. Fini les pubs où on met en scène les fameux sandwichs, où on vante la qualité des produits et du service, où on révèle les restaurants en véritables lieux de vie. Cette fois-ci, McDo révolutionne son image : plus qu'un leader de la restauration rapide, la marque se pose en créateur de lien social et en ambassadeur du bon goût à la française. En effet, le nouveau spot met en scène des gens comme vous et moi dans leur quotidien et surtout, dans des moments du quotidien loin d'être palpitants. Dans cet univers de métro-boulot-dodo, dominé par le stress, la pause casse-croûte by McDo s'impose ! Bravo à l'agence car réalisée en mode teasing, on croit d'abord à une pub institutionnelle. Ca s'appelle le grand saut créatif ! 

 

 

 


Une fois calé par un bon casse-croûte McDo, rien ne vaut un peu d'exercice pour éliminer les calories. Alors, petite leçon de football avec David Beckam qui rejoint les effectifs du PSG. La compagnie Eurostar surfe sur cette actu mediatico-sportive avec une campagne one-shot. Certains diront que c'était facile, certes, mais, c'était aussi culotté, eut égard aux montants scandaleux des transferts des joueurs internationaux !

 

EurostarBeckham.jpg

Enfin, après un voyage à Londres, normal de vouloir s'offrir un jeans. Direction unclejeans.com, site de vente en ligne et un spot décalé signé l'agence dont tout le monde parle : Buzzman. Avec une signature, "recommandé par votre c**", Buzzman reste fidèle à sa tradition d'agence provocante et décapante. A suivre de très près !

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 15:35

 

cartedevoeux2013

Et c'est parti pour une nouvelle année. Au total, pas moins de 365 jours pour vivre pleinement cette année. Et inutile de se la jouer superstitieux pour démarrer l'année 2013 car la chance se provoque tout comme le bonheur.

De belles rétrospectives artistiques, une pause en pleine nature pour recharger les batteries, des fous rires entre amis, un peu d'argent pour se faire des petits ou des grands plaisirs et une santé au top pour affronter tous les microbes et la morosité ambiante.

Alors, à tous mes amis et à ma famille, à ceux aussi qui me renouvellent leur confiance professionnelle, je souhaite une année 2013 pleine de réussites, d'envie et de petits bonheurs partagés !

Quant à moi, je me souhaite de pouvoir encore continuer cette année à vous offrir de belles critiques...


Partager cet article
Repost0
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 19:16

pile-de-livres.jpgDébut d'année oblige, place au repos après les agapes des fêtes et donc à une délicieuse pause littéraire.

Pour démarrer la saison littéraire 2013, je vous suggère ainsi non pas un mais deux titres (vive les soldes de la Fée des Mots !).

 

goncourt-2012-le-sermon-sur-la-chute-de-Rome-copie-1.jpg


D'abord, un petit voyage vers une région de France des plus charmantes, la Corse et une première escale littéraire qui vaut le détour : le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari, prix Goncourt 2012.

Hautement récompensé, lorsque j'en commence les premières pages, je m'interroge aussi : le contenu va-t-il vraiment en valoir le coup ? La réponse est oui et n'attend la 201ème et dernière page. Très vite, on est séduit par l'écriture et les protagonistes du livre. On s'attache aux deux héros que sont Matthieu et Libero. Amis d'enfance, liés par l'attachement à la terre corse, les deux jeunes gens s'entendent comme les deux doigts de la main et finissent même par abandonner leurs études de philosophie pour reprendre un bar de leur île chérie.

 

images-copie-3.jpg


Au fil des pages, on assiste lentement mais sûrement à la chute d'une entreprise que tout vouait au succès. Jérome Ferrari réussit parfaitement à dépeindre l'âme humaine par excellence, celle qui aime tout autant édifier des monuments que se complaire ou tout au moins, assister en témoin impuissant à leur destruction.

L'histoire narrée dans le sermon sur la chute de Rome est donc bel et bien celle de l'humanité entière et qu'a compris avant l'heure Saint Augustin quand en 410, il prononça un discours visant à consoler ses fidèles après la chute de Rome, tombée aux mains des barbares.

Tout empire est mortel, c'est ce qu'apprendront à leurs dépens Matthieu et Libero mais également Marcel Antonetti, le grand-père de Matthieu, pour qui l'expérience du monde colonial va se transformer en véritable cauchemard.

Le sermon sur la chute de Rome est aussi l'occasion de découvrir des personnages opposés, qui s'attirent et se déchirent, des êtres fragiles, à la fois marginaux et dans la bonne norme de la société française.

 

paroisse_saint_augustin_logo-1--copie-1.jpg


Bref, un roman qui méritait à 100% le Goncourt, à lire pour la plume enlevée et riche de Jérôme Ferrari, pour l'histoire qu'on imagine déjà scénarisée pour le grand écran, pour la trame philosophique qui interroge notre for intérieur.

 

a-travers.jpg


Mon second voyage littéraire de début 2013 prend place en Irlande sous la plume de Claire Keagan. A travers les champs bleus est un recueil de huit nouvelles qui mettent en scène l'Irlande rurale. La lecture est une sorte de fusion entre poésie et conte social. Elle invite aussi à la rêverie. Derrière le calme apparent des personnages, se cache en fait une fureur émotionnelle. La plupart sont entre deux vies, deux choix et on suit leur cheminement avec délectation.

 

auteur_59.gif


Un ouvrage qui mérite de s'y attarder, rien que pour la description des paysages bucoliques irlandais.

 

irlande_940x705.jpg


Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari et A travers les champs bleus de Claire Keagan sont mes deux coups coeur littéraires de ce début d'année 2013. A dévorer comme une boîte de chocolats !


Partager cet article
Repost0
29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 10:27

aff.pngPour ceux qui ont déjà lu mon article sur l'exposition Bohèmes au Grand Palais, ils trouveront un écho à celle-ci avec la rétrospective consacrée à la carrière du jazzman Django Reinhardt à la Cité de la Musique.

Django est surtout connu pour avoir popularisé le jazz manouche en Europe et aux Etats-Unis, une variante du jazz enrichi de sonorités empruntées à la musique tsigane.

 

Django-Reinhardt.jpg


Pour moi, novice en matière de jazz, je découvre que la première force de cet artiste est d'avoir transformé un handicap en véritable don. Petit et vivant alors au milieu de ses frères gitans, sa caravane est frappée par un violent incendie. Django a alors 18 ans, il sera grièvement brûlé à la jambe et surtout perdra l'usage de deux doigts de la main gauche. Un triste sort pour ce guitariste né. Et pourtant, Django va faire de ce handicap sa marque de fabrique. Il va en effet apprendre à ne jouer que de deux doigts et se faire un style à part entière. Il va surtout réussir à se faire une place de choix dans le monde du jazz alors dominé par les jazzmen noirs américains.

 

Django_Reinhardt_and_Duke_Ellington-_Aquarium-_New-copie-2.jpg


L'exposition Swing de Paris est donc l'occasion de faire plus ample connaissance avec l'artiste Django Reinhardt, de réécouter sa musique et d'en saisir la richesse et les évolutions.

 

 

 


Au détour de ce parcours initiatique, on revit aussi les heures de gloire du Quintette du Hot Club de France, incarné par deux solistes hors pair, Django Reinhardt, le guitariste et Stéphane Grapelli, le violoniste. Django Reinhardt va aussi, pendant les heures sombres de la seconde guerre mondiale, redonner de l'espoir à la jeunesse en investissant un nouveau courant musical : le swing. Une manière aussi pour cet artiste hors norme de prendre position contre le régime nazi, l'occupation et surtout, l'extermination des tsiganes. Django évita d'avoir à jouer en Allemagne en préférant faire profil bas dans un cabaret de Pigalle et composa une messe en l'honneur de ses frères romanichels.

 

Le-Quintette-Du-Hot-Club-De-France-Le-Quintette-du-Hot-Club.jpg


Après la guerre, Django Reinhardt part aux Etats-Unis sur invitation de Duke Ellington. Petite anecdote : il arrive aux US sans guitare et jouera alors avec une guitare électrique tout au long de sa tournée. Une fois de retour en France, Django adopte la guitare amplifiée et prône une vision moderne du jazz. Ses amis du quintette ne le suivent pas dans cette évolution.

 

 

 


Vers 1950, le guitariste aux doigts d'or quitte l'univers de la musique au profit d'un nouvel art : la peinture. Il retourne vivre en caravane auprès des siens.

 

peinture2.jpg


Bref, une exposition qui vaut le détour à bien des égards, que l'on soit amateur de jazz ou pas. Une exposition qui rend hommage à l'art manouche alors même que l'Europe aujourd'hui se débat avec ses populations Roms...

La rétrospective Django Reinhardt à la Cité de la Musique, c'est jusqu'au 23 janvier, courez-y, regardez, écoutez et appréciez comme moi !

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de lafeedesmots.over-blog.com
  • : Un blog de conceptrice-rédactrice qui vous parle de littérature, de ciné, de pub, de mode, de la vie quoi et des meilleures recettes pour bien la réussir !!!
  • Contact

Archives